lundi 12 juin 2017

Eux [J'ai écrit]

Ils hurlent dans ma tête comme un silence intense brûlant chacune de mes pensées. Dans l'incompréhension des sons, je préfère me perdre et ne plus respirer. Je ferme les yeux pour ne pas les voir, mais plus la pièce s'assombrit et plus leur présence se fait pesante. J'écoute avec intérêt leurs conversations, sans jamais vouloir qu'ils me parlent, mais ils ne m'oublient pas, alors que moi je voudrais qu'ils n'existent pas.
Le chuchotement de leurs cries et comme un appel à l'aide face à la solitude de la réalité. Ils ne partent plus, ils restent dans cette pièce à attendre ma venue, ils attendent mes cries, ma fureur, mes écrits, ils savent que leur présence me fera être différente. Tu ne m'aimera plus. Ils s'approchent, je ne veux pas qu'ils me touchent, je ne veux pas sentir leur peau froide sur mon corps frissonnant, mais plus le temps passe et plus leur étreinte est palpable.
Leurs silences me mettent mal à l'aise, leurs sourires me poussent à te haïr. Je veux être Marianne Engel, me perdre dans mon art, plonger dans la mer glacée disparaître sous la houle des vagues, sans aucune peur, aucune pleure. Je ne veux plus converser de toi, surtout que d'eux il ne reste que moi.

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