Amélie Nothomb est un auteur que j’aime beaucoup et que j’ai
découvert en lisant Métaphysique des tubes. Ce que j’aime dans ses romans,
c’est qu’ils se lisent vite et sans conditionnement. Ce sont mes livres de
transports en commun préférés.
Adepte de l’autofiction, l’auteur part souvent d’une
expérience réelle qu’elle transforme en épopée intérieure flirtant avec le
fantastique.
Aujourd’hui, je veux vous parler de son roman La nostalgie heureuse. En quatrième de couverture des éditions piment, on peut lire « tout
ce qu’on aime devient fiction », phrase qui caractérise très bien le
personnage.
Ce livre raconte le retour au Japon d’Amélie Nothomb qui a
fait l’objet d’un documentaire France 5, « Amélie Nothomb, une vie entredeux eaux ». Ce qui nous permet d’avoir deux points de vue différents sur
ce petit bout de vie.
Mais comment Amélie Nothomb peut-elle nous embarquer dans
une histoire surréaliste alors que le documentaire nous ancre dans la réalité ?
Le documentaire de France 5 nous emmène dans les souvenirs
d’Amélie Nothomb, nous rapporte les relations particulières qu’elle a avec le
Japon, terre de son enfance. On y apprend plusieurs choses assez personnelles
sur l’auteure, notamment sa relation à l’écriture qui est particulièrement
enrichissante.
Le livre, quant à lui, est un peu un journal de bord sur ce
voyage au Japon. Il nous livre peu de situations à la limite du réel, dont nous
a habitué Amélie Nothomb dans ses autres autofictions.
La nostalgie heureuse n’est pas un mauvais livre, mais je
pense que l’existence du documentaire l’a beaucoup contraint dans ses propos.
De ce fait, le livre perd un peu de son intérêt dans une lecture seule, et je
conseille donc de le lire et de regarder le documentaire de France 5. C’est un
ensemble à prendre comme une œuvre en deux parties.
Pour répondre à la question que je me suis posée, Amélie
Nothomb ne parvient pas à nous emmener dans une histoire surréaliste dans La
nostalgie heureuse, elle nous emmène sur les traces de son passé bien ancré
dans la réalité du documentaire, « Amélie Nothomb, une vie entre deux eaux
».
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